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Et si ton âme sœur, c’était… toi-même ?

  • Photo du rédacteur: Melanie Verola
    Melanie Verola
  • 5 mars
  • 3 min de lecture



« La tâche la plus noble de l'individu est de devenir conscient de lui-même. » – Carl Gustav Jung

Depuis l’enfance, on nous a vendu le grand mythe de l’âme sœur. Celle ou celui qui nous comprendrait sans un mot, comblerait nos failles, réparerait nos blessures et nous ferait vibrer comme dans une pub pour du chocolat suisse. Et si on avait tout faux ?
Parce que soyons honnêtes : combien de fois avons-nous cherché l’autre pour éviter de nous rencontrer nous-même ?

Le syndrome de la béquille affective
Dans le grand casting de la vie, on joue souvent le rôle du personnage incomplet en attente de son autre moitié. Le problème, c’est que lorsqu’on cherche désespérément quelqu’un pour nous compléter, on devient dépendant… et souvent déçu.
Pourquoi ? Parce que l’amour projeté sur l’autre est souvent une illusion : ce n’est pas l’autre qui nous manque, c’est nous.
Nous avons des parts de nous non explorées, des besoins que nous ne savons pas combler seuls, des blessures qui réclament de l’attention. Et au lieu de nous regarder en face, nous confions cette mission à quelqu’un d’autre. Mais personne ne peut porter ce poids à notre place.

Juliette : de la quête extérieure à la découverte intérieure
Juliette, 39 ans, championne toutes catégories du grand huit émotionnel, pensait que la prochaine serait la bonne. À chaque nouvelle histoire, elle y croyait dur comme fer : cette fois, ce serait différent. Mais non. Toujours le même scénario : une montée fulgurante d’espoir, une descente vertigineuse de désillusion, et ce vide intérieur qui revenait hanter ses nuits dès que l’autre s’éloignait.
Et puis, un jour, entre deux verres de vin et un livre de Jung, une phrase lui saute aux yeux :
« La tâche la plus noble de l'individu est de devenir conscient de lui-même. » – Carl Gustav Jung
Un électrochoc.
Juliette comprend alors que son problème n’a jamais été l’autre. C’est elle. Elle court après une illusion, persuadée que l’amour viendra de l’extérieur, alors que c’est à l’intérieur que tout se joue. Ce qu’elle cherche désespérément, ce n’est pas un partenaire, mais un pansement sur une blessure qu’elle refuse de regarder.
C’est le début de son shadow work. Elle plonge dans l’exploration de ses parts cachées, celles qu’elle fuyait depuis toujours : sa peur de l’abandon, son angoisse du rejet, cette sensation de ne jamais être assez. Pas assez bien, pas assez aimable, pas assez complète.
Les mois passent. Au fil du travail, quelque chose change. Elle s’apprivoise, elle s’accueille, elle s’aime. Et puis un matin, devant son café, une évidence s’impose.
Elle n’attend plus personne.
Elle est déjà là. Et c’est suffisant.

Tu es la personne que tu attends
Imagine un instant que ton âme sœur, c’est toi. Que tu sois la personne qui t’accompagne avec bienveillance, qui t’écoute, qui prend soin de tes émotions et qui te fait rire aux éclats.
Plutôt que de chercher une moitié, pourquoi ne pas devenir entier·e ? Apprendre à s’aimer soi-même, ce n’est pas un luxe spirituel ou un caprice new-age, c’est une question de survie émotionnelle.
Et contrairement aux idées reçues, ça ne veut pas dire se suffire à soi-même en mode moine bouddhiste coupé du monde. Ça veut dire s’accueillir pleinement pour ensuite partager son énergie avec les autres, non pas par besoin, mais par envie.
L’amour de soi, mode d’emploi (ce n’est pas juste des bains moussants et des mantras positifs)

S’aimer, c’est du concret :
  •  Se parler comme à un·e ami·e : arrête l’autoflagellation et la petite voix intérieure qui te descend à la moindre occasion.
  • Apprendre à être bien seul·e : si le silence te fait peur, c’est qu’il y a des choses à écouter.
  • Fixer tes propres standards : au lieu d’attendre que l’autre comble tes besoins, demande-toi comment toi, tu peux y répondre.
  • Déconstruire le mythe de la relation parfaite : l’amour, ce n’est pas une quête, c’est une danse. Et ça commence par savoir danser avec soi-même.

Et si on changeait de perspective ?
Plutôt que de passer ta vie à chercher the one, si tu devenais the one pour toi-même ?
Parce qu’au fond, il n’y a rien de plus magnétique, puissant et libérateur qu’une personne qui sait qu’elle est déjà complète.
Et tu sais quoi ? Les âmes alignées s’attirent. Quand on s’aime, on n’a plus besoin de courir après l’amour : c’est lui qui vient à nous.

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