top of page

Les relations toxiques, c’est comme le gluten : on se sent mieux sans

  • Photo du rédacteur: Melanie Verola
    Melanie Verola
  • 8 mars
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mars




Parfois, il y a des choses qu’on met du temps à admettre. Comme le fait que le lactose nous déteste, ou que ce mec (oui, celui-là) ne changera jamais. On s’accroche, on minimise, on fait des compromis absurdes. Jusqu’au jour où… on coupe.lu
Et là, révélation divine.
La légèreté. L’énergie qui revient. Le cerveau qui arrête de tourner en boucle sur des questions du genre : Pourquoi il met 6 heures à répondre alors qu’il est en ligne ?.

1. Le gluten émotionnel, c’est quoi ?
C’est cette relation qui te file des indigestions mentales, des ballonnements émotionnels et une fatigue chronique de l’âme. Celle où tu donnes tout en échange de miettes, où tu jongles entre culpabilité et faux espoirs. Cette amitié qui ressemble à un abonnement premium… mais où tu es le seul·e à payer. Cette romance où tu cours après un fantôme, persuadé·e que si tu étais plus ci ou moins ça, il finirait par voir ta valeur.
Newsflash : si tu dois prouver ta valeur, c’est que t’es déjà au mauvais casting.
Et ce n’est pas qu’en amour. Les relations toxiques, c’est un festival.
  • Le boss qui adore ton implication (et accessoirement, ta capacité à bosser gratos sur des heures supp’).
  • La nourrice qui veut être payée plein pot mais qui grignote des heures pour gérer sa vie perso… et qui te fait passer pour le parent indigne dès que tu oses cadrer.
  • Le comptable véreux qui te balade depuis six mois avec des excuses plus créatives qu’un scénariste Netflix.
  • Le meilleur ami-faux frère qui siphonne ton expertise en t’expliquant que "c’est un échange, on s’apporte mutuellement" (mais dans les faits, toi, tu te retrouves avec les glaçons et lui avec l’Apérol, le Proseco et la rondelle d’orange qui fait joli).
  • Le boyfriend qui t’embarque dans l’hyper-huit de l’ambivalence jusqu’à ce que ton  ancrage se soit fait la malle à Tombouctou et que ton cerveau joue la toupie.
Bref, un remake du même film, avec des acteurs différents.

2. Pourquoi on accepte ça ?
Parce qu’on a une faille énergétique. Une brèche dans l’armure qui aspire tout ce qui traîne : la peur de l’abandon, ça te transforme en distributeur automatique de patience et d’excuses. On tolère l’intolérable sous prétexte qu’on ne veut pas être perçu comme quelqu’un de dur, de méchant, d’égoïste.
Alors qu’en vrai, il suffirait de claquer la porte. Pas de discussion interminable, pas de "peut-être que si je lui explique encore une fois...". Juste. Partir.
Mais tant qu’on n’a pas compris le script, on le joue encore et encore. Version infinie du même scénario : toi, la personne qui donne trop. En face ? Un champion du monde en extraction de bénéfices.
C’est un schéma répétitif: une pièce de théâtre bien rodée où chacun a son rôle : toi, la personne qui donne trop, et en face, le runner, le boulet, le vampire émotionnel qui profite de ta brèche. Tant que tu ne mets pas le doigt sur le mécanisme, tu te retrouves à batailler contre des moulins à vent comme Don Quichotte, convaincu que cette fois, ce sera différent.
Sauf que non. Tant que tu ne changes pas ta posture, le décor reste le même, et les acteurs se succèdent avec exactement les mêmes répliques.

3. Les symptômes du sevrage
Les premiers jours sans, c’est bizarre. Tu te sens perdue, comme une baguette sans gluten qui essaie d’exister sans craquer. T’as envie de replonger, juste un petit message, juste une dernière explication…
Puis tu réalises que toute cette énergie que tu mettais dans l’autre, tu peux la récupérer. Tu te reconnectes à toi. Tes émotions s’apaisent. u découvres que le calme, c’est pas l’ennui : c’est la paix.
Bien sûr, la résistance est au programme.
Face à la porte qui claque, les gentils vampires émotionnels vont tortiller très fort pour t’embarquer dans les abysses de la culpabilité: "Tu as changé", du "Trop radical·e", du "Reprenons sur de bonnes bases".
Et c’est là que commence le vrai travail. Déconstruire l’habitude d’encaisser, de s’adapter, de tout arranger, ce n’est pas juste prendre une décision et s’en aller en chantant la Macarena. C’est un processus. Il faut déconstruire des années de conditionnement. Ça demande du courage, des efforts, et parfois, des rechutes. Parce que même en sachant que le pain te rend malade, il t’a longtemps nourri.
Mais cette fois, tu tiens bon. Tu deviens intransigeant·e sur ta paix intérieure. Tu bloques, tu ignores, tu avances. Tu traites chaque tentative de retour comme ce qu’elle est : un test pour voir si tu vas rechuter.
Puis vient le vrai cap : le sevrage avancé. Ce moment où l’absence de chaos crée un vide. Comme si ton cerveau, habitué au stress, cherchait un os à ronger. Mais tiens bon. C’est juste ton système qui reboot.
Un jour, tu te réveilles et c’est comme respirer après une vie passée sous l’eau. Léger. Évident. Et terriblement bon.

4. La vraie délivrance : les cadeaux de l’univers
Un matin, tu te lèves et tu ressens un truc bizarre : la paix. Ce silence dans ta tête, cette absence de tension permanente… c’est ça, le vrai luxe.
Et en prime, l’univers t’envoie des petits cadeaux.
  • La publication d’un texte que tu croyais perdu.
  • Un appel miraculeux de ton dermatologue alors que tu observais une plaque rouge s’étendre sous ton œil depuis trois jours.
  • Une opportunité pro qui tombe du ciel juste après avoir dit non à un job qui ne te respectait pas.
  • Une nouvelle amitié qui te fait dire ah, donc c’est ça, une relation fluide et équilibrée ?
  • Une sensation de liberté, d’alignement, de souveraineté retrouvée.
Comme le disait Carl Jung dans Psychologie et alchimie : "Tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin." Tant qu’on n’a pas compris nos schémas, on les rejoue en boucle. Jusqu’à ce qu’on décide de couper la scène et de quitter le plateau.
Sans gluten. Et sans toxiques.

Comments


bottom of page